Alarm Clock (a text of Robert Desnos translated by Vadim Bystritski)

I would rather die than rewrite that poem
The crazy old woman of Visconti Street may continue
promenading her torn stockings
the filthy priest of Buci Street his moldy cassock
when drunk he drags it in the creek
My neighborhood has its collection of mug shots
some even better
but do they merit another poem
This morning I saw kids play hopscotch
a more sensible passtime
Later one I heard the same children sing
And that was worthy of poetry
The way meaning is brought to sleep
by an alarm clock
.
.
J’aimerais mieux crever que d’écrire à nouveau le poème précédent
La vieille folle de la rue Visconti peut chaque jour se promener
en agitant une paire de bas troués
Le curé crasseux de la rue de Buci traîne sa soutane moisie
dans le ruisseau quand il est saoul
Car mon quartier possède sa collection de gueules de raie et
bien davantage que ces deux-là
Mais cela vaut-il la peine d’écrire encore un poëme
Ce matin en me levant j’ai entendu des enfants qui jouaient
à la marelle
Occupation plus judicieuse que la poésie
Un peu plus tard ces mêmes enfants
Je les ai entendus chanter
Et pour cela ça vaut encore la peine d’écrire des poèmes
Ainsi le réveil de chaque jour justifie le sommeil de chaque nuit