Since There’s No More Land (a text of Ludovic Janvier translated by Vadim Bystritski)

Since there’s no more land how about grass

no more grass how about milk instead

failing that are there any sheep stubbornly mowing the meadow

those stupid sheep relax you unaware

let’s open them the gates upon us 

since even before being born we had already lost 

the pen and sleep

in whose memory we may 

listen to the flock disperse among the drops of rain

.

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A Défaut de la terre

.

A défaut de la terre au moins son herbe

à défaut de son herbe au moins son lait

ah s’il n’y a plus de lait alors

n’importe quels moutons tondant obstinément le pré

ces imbécils de moutons vous calment sans savoir

ouvrons-leur les barrières sur nous

puisque bien avant naître on a perdu

la bergerie et les sommeils

qu’au moins nous écoutions en souvenir

leur troupeau qui se répand avec un bruit de pluie